Djamilia

Couverture du livre "Djamilia"
Le livre présenté par Chantal, Djamilia de Tchinguiz Aïtmatov paru le 15 septembre 2003 aux éditions Folio (Réédition) – Préface de Louis Aragon, traducteurs A. Dimitrieva et Louis Aragon
124 pages

Résumé :
« Djamilia était vraiment très belle. Élancée, bien faite avec des cheveux raides tombant droit, de lourdes nattes drues, elle tortillait habilement son foulard blanc, le faisant descendre sur le front un rien de biais, et cela lui allait fort bien et mettait joliment en valeur la peau bronzée de son visage lisse. Quand Djamilia riait, ses yeux d’un noir tirant sur le bleu, en forme d’amande, s’allumaient… Et j’étais jaloux d’elle, comme les jeunes frères sont jaloux de leurs soeurs… »

Son avis :
« Djamilia » est un roman de l’écrivain khirghize, Tchinghiz Aïtmatov, publié en 1958, traduit par Aragon, dont il dit que c’est la plus belle histoire d’amour du monde.

L’histoire se déroule au Kirghizistan ( magnifique pays d’Asie Centrale montagneux, peuplé de nomades), durant la Seconde Guerre mondiale et explore les thèmes de l’amour, de la tradition et de la liberté.

Djamilia, une très belle jeune femme, mariée, développe une relation complexe avec un soldat khirghize.

Le roman offre une réflexion profonde sur les tensions entre les aspirations individuelles et les contraintes sociales dans un contexte de changements culturels.

Sa note : coup de cœur 5/5

Extraits :
Les lèvres minces de Danïiar avec leurs petites rides marquées aux coins étaient toujours étroitement serrées, ses yeux regardaient tristement, calmement, et seuls les sourcils souples et mobiles avivainet son visage amaigri, toujours fatigué. Parfois, il dressait l’oreille, comme s’il avait perçu quelque chose qui ne parvenait pas aux autres, et alors ses sourcils s’envolaient et ses yeux s’enflammaient d’un incompréhensible enthousiasme. Et puis il souriait longuement et se réjouissait on ne sait de quoi.

Et la nuit était une splendeur. Qui ne connaît les nuits d’août avec leurs étoiles lointaines à la fois, et proches, extraordinairement brillantes ! Chaque petite étoile est en vue. En voilà une, comme engivrée sur ses bords, qui n’est que scintillation de petits rayons glacés, du ciel sombre elle regarde notre terre avec un naïf étonnement.

Djamilia était vraiment belle. Elancée, bien faite, avec des cheveux raides tombant droit, de lourdes nattes drues, elle tortillait habilement son foulard blanc, le faisant descendre sur le front un rien de biais, et cela lui allait fort bien et mettaint joliment en valeur la peau bronzée de son visage lisse. Quand Djamilia riait, ses yeux d’un noir tirant sur le bleu, en forme d’amande, s’allumaient d’une jeune ardeur, et quand elle se mettait soudaint à chanter les couplets salés de laïl, dans ses beaux yeux apparaissaient un éclair non virginal.

Partager c'est aimer !