Dans la forêt

Couverture du livre "Dans la forêt"
Le livre présenté par Elisabeth, “Dans la Forêt” de Jean Hegland paru le 3 janvier 2017 aux éditions Gallmeister
304 pages

Résumé :
Rien n’est plus comme avant : le monde tel qu’on le connaît semble avoir vacillé.

Des rumeurs courent : épidémies, crise énergétique, catastrophe nucléaire… Les gens se terrent et fuient.

Nell et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au cœur de la forêt. Quand la civilisation s’effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Il leur reste, toujours bien vivantes, leurs passions de la danse et de la lecture, mais face à l’inconnu, il va falloir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, emplie d’inépuisables richesses.

Considéré comme un véritable choc littéraire aux États-Unis, ce roman sensuel et puissant met en scène deux jeunes femmes qui entraînent le lecteur vers une vie nouvelle.

Son avis :
Nell et Eva, 17 et 18 ans vivent dans une maison au cœur de la forêt au sein d’une famille atypique : une mère ex-danseuse qui passe son temps à cuisiner, jardiner, faire de la tapisserie, un père directeur d’école qui les a sensibilisées à la nature, l’importance de la forêt.

Nell projette de rentrer à Harvard, Eva est passionnée de danse.

Les deux sœurs perdent leur mère d’un cancer et leur père d’un terrible accident dans un contexte de fin d’un monde qui n’est pas sans faire penser au « Ravages » de Barjavel : contrairement au livre cité qui projette la fin d’une civilisation dans un futur lointain, la famille, puis les deux orphelines doivent faire face à la perte de tout ce que nous connaissons aujourd’hui : plus d’électricité, d’essence, de biens de consommation, de nourriture, d’argent, de soins, de moyens de communication, ni téléphone, ni ordinateur, ni courrier.

La petite ville californienne de Redwood est sinistrée : les magasins, le pub sont fermés, tout est à l’abandon, les habitants ont déserté les lieux pour se rendre, supposition, vers l’Est où la situation serait différente. Nous ne savons rien des raisons de cette chute, seulement un constat de perte inexorable et que nous sentons, malgré l’espoir des personnages, sans retour.

Dans ce contexte de survie, la famille utilise tous les moyens dont elle dispose : potager, poules, mise en conserve des fruits et légumes, inventaire et tri soigneux des ressources. Tout redevient précieux jusqu’au cahier découvert derrière un meuble qui recueillera le récit que nous fait partager Nell.

La mort du père rend la situation encore plus critique pour les deux sœurs dont les intérêts contribuent à leur isolement respectif mais aussi leur permettent de survivre : Nell s’absorbe dans la lecture méthodique de l’encyclopédie, Eva passe son temps à danser au rythme du métronome.

Plus chanceuses que les habitants de Redwood, elles survivent en se rationnant et grâce aux ressources de leur jardin.

Dans ce contexte survaliste, après certains événements que je vous laisse découvrir, l’issue viendra de la forêt et de ses richesses.

Livre très bien écrit, dur et poétique qui ramène à l’essentiel, nous éloigne de nos dérives actuelles et donne de l’espoir.

Sa Note : 4,5/5

Le début du livre

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