Galadio

Couverture du livre "Galadio"
Le livre présenté par Philippe, Galadio de Dider Daeninckx, paru le 25 août 2011 aux éditions Gallimard
160 pages

Résumé :
Allemagne, années trente. Ulrich est un adolescent de Duisbourg comme les autres. A un détail près : sa peau est noire…

Son père, un soldat africain, est venu en Allemagne avec les troupes françaises d’occupation chargées de veiller à l’application du traité de Versailles. Il est reparti en 1921, quelques mois avant la naissance de cet enfant, fruit d’un bref amour avec une jeune Allemande.

Ils sont des centaines, comme Ulrich, à incarner ce qu’Hitler et les nationalistes ne cesseront de dénoncer, dans l’entre-deux guerres, comme la “honte noire”, symbole de l’avilissement délibéré du sang aryen par les occupants. Leur sort ne sera en général guère plus en viable que celui des Juifs.

Ulrich, pour sa part, va connaître un destin inattendu et mouvementé, et découvrir une autre facette de son identité : Galadio.

A partir d’une très solide documentation Didier Daeninckx éclaire un aspect méconnu de l’histoire du XXème siècle. De Duisbourg aux studios de cinéma de Babelsberg, jusqu’aux rivages du Sénégal où se déroulent les premiers combats entre pétainistes et gaullistes, Ulrich apprend à connaître les hommes.

Son avis :
Didier Daeninckx réalise dans Galadio, comme il l’a fait dans Cannibale, ce savant mélange entre fiction et faits historiques sur fond d’une quête d’identité qui peut s’apparenter à une enquête policière. Une sorte de marque de fabrique !

S’en tenant aux faits, il laisse à son lecteur la liberté de tirer ses propres conclusions pour former un jugement.

J’aime la belle écriture de Didier Daeninckx, simple, touchante, tranchante parfois mais jamais « rasoir » même dans les passages un peu plus descriptifs.

La deuxième partie du livre relative au périple de Galadio en Afrique me semble un peu bâclée et rend le récit un peu invraisemblable.

Chez Daeninckx, malgré toute la noirceur et les horreurs, il y a toujours l’amour en contrepoint, qui nous donne mille raisons d’espérer.

Sa note : 4/5


Début du livre

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