Le livre présenté par Jocelyne, « Putzi , le pianiste d’Hitler » de Thomas Snégaroff paru le 19 mai 2022 aux éditions Folio
368 pages
Résumé :
« Étais-tu un monstre, Putzi ? Étais-tu un clown ? Faut-il choisir ? »
Il mesurait deux mètres, mais on le surnommait Putzi, « petit bonhomme ».
D’abord marchand d’art à New York, Ernst Hanfstaengl devient, dans les années 1920, le confident et le pianiste de Hitler. Sans son soutien, le Führer ne serait sans doute jamais devenu celui qu’on connaît.
Putzi lui offrit de l’argent, des relations et des airs de Wagner. Jalousé par les nazis, cet homme excentrique crut en son destin. Il n’obtint que la disgrâce. Et une chance de rédemption : réfugié aux États-Unis, il servira d’informateur à Roosevelt…
Son histoire tragique, burlesque, nimbée de mystère — où l’on croise aussi bien Goebbels que Carl Jung ou Romy Schneider — est celle d’un héros de roman.
Son avis :
L’auteur, journaliste spécialiste des États-Unis, décrit dans ce livre, la fascination d’Ernst Hanfstaengl « Putzi ou petit homme en bavarois » pour Hitler.
C’est un ouvrage qui allie fiction et réalité. Il s’appuie sur les archives de Putzi et des travaux de recherche menés aux États-Unis.
L’écriture est alerte, il se lit d’une traite.
Il raconte la destinée d’un homme qui, s’il ne participera pas à la solution finale, ne reniera jamais ses convictions nazies.
Son père est allemand, marchand d’art à New York et sa mère américaine. Diplômé d’Harvad en 1908, il est contemporain de Roosevelt.
Il regagne l’Allemagne de Weimar en 1921, étant devenu persona non grata, après l’entrée en guerre des États-Unis en 1917. Il a assisté aux premiers meetings de Hitler et est fasciné par l’orateur. Il l’accueille chez lui après le putsch raté de 1923, à partir de cet instant, il va être très proche de Hitler. Il partage avec lui sa passion pour Wagner. Il lui offre de l’argent, une famille, des airs de musique à toute heure du jour et de la nuit et rêve d’une alliance entre l’Allemagne et les États-Unis, ses deux patries. Il est nommé responsable de la presse étrangère du Reich en 1933.
Sous les luttes d’influence, son étoile se ternit. Il est obligé de fuir en Suisse puis en Angleterre. Arrêté par Scotland Yard, il accepte d’entrer au service des américains.
Il va rédiger des mémos sur Hitler pour Roosevelt. Il est libéré en septembre 1946, disculpé dans un procès en 1949. Il décède en 1975 à l’âge de 88 ans.
Sa note : 4/5
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