L’île aux chasseurs d’oiseaux

Couverture du livre "L’île aux chasseurs d’oiseaux"
Le livre présenté par Elisabeth, « l’île des chasseurs d’oiseaux » de Peter May, traduction de Jean-René Dastugue, paru le 3 novembre 2011 aux éditions Actes Sud
432 pages

Résumé :
Chargé de l’enquête sur un assassinat commis à Édimbourg, Fin MacLeod est envoyé sur son île natale de Lewis, en Écosse, quand un second cadavre apparemment exécuté selon le même modus operandi y est découvert.

Persuadé que les deux affaires ne sont pas liées, Fin doit composer avec un décor et des gens qu’il a quittés dix-huit ans auparavant…

Sur fond de traditions ancestrales d’une cruauté absolue, Peter May compose un roman palpitant parsemé de fausses pistes, de scènes glaçantes et de personnages aussi frustes que menaçants.

Son avis :
Excellent roman, le 1ᵉʳ de la trilogie écossaise, qui a sa place dans les policiers, mais également en littérature générale.

Au-delà du crime qui apparaît dès le début du récit, des liens unissant tous les acteurs de l’ouvrage dans leur enfance et de nos jours, la toile de fond m’a fascinée : une île des Hébrides, archipel situé au large du nord de l’Écosse, et, titre du livre, un éperon rocheux «

An Sgeir », aux falaises abruptes balayées par les vents et attaquées par les vagues, où se réfugient les fous de Bassan dont les petits, dits gugas, font l’objet d’une tuerie annuelle traditionnelle destinée jadis à nourrir les autochtones. Ils restent encore un met de choix, mais leur chasse constitue également un rite initiatique pour les jeunes garçons. Beaucoup de choses intenses se passeront et se révéleront en lien avec le meurtre sur cet endroit sauvage, brutal et magnifique.

L’histoire complexe est à découvrir avec ses allers-retours entre un passé souvent douloureux et un présent qui en est le stigmate.

Ses acteurs principaux sont bien campés, notamment Fin, la figure principale, qui a fui l’île pour y revenir en tant que policier pour tenter de résoudre un crime très proche d’un cas non élucidé.

Il sera renvoyé à son enfance et à tout ce qu’il a enfoui de plus terrible et qui, touche après touche, trouvera un chemin pour émerger.

Des évocations récurrentes telles que le machair, la tourbe, la lumière qui jaillit et illumine un paysage de montagnes et d’océan souvent noirs, le vent souvent glacial qui fouette les visages, la brume, les vagues qui déferlent avec violence font de ce récit un roman d’atmosphère enveloppant et original en résonance avec une intrigue passionnante.

Sa note : Coup de cœur 5/5

Le début du livre 41 pages

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