L’homme en rouge

Couverture du livre "L'homme en rouge"
Le livre présenté par Marie-Hélène, “L’Homme en rouge” de Julian Barnes paru le 10 septembre 2020, aux éditions Mercure de France.
Traduction (Anglais) : Jean-Pierre Aoustin
Prix Jean Bernard 2021 de l’Académie nationale de médecine
292 pages 

Résumé :
« On pourrait commencer prosaïquement par ce qui peut être décrit comme une robe de chambre. Rouge – ou plus exactement écarlate – et allant du cou jusqu’à la cheville, laissant voir des ruchés blancs aux poignets et à la gorge…

Est-ce injuste de commencer par ce vêtement, plutôt que par l’homme qui le porte ?

Mais c’est ainsi représenté et ainsi vêtu que nous nous souvenons de lui aujourd’hui. Qu’en eut-il pensé? En aurait-il été rassuré, amusé, un peu offusqué ? »

« L’homme en rouge », peint par John Sargent en 1881, s’appelait Samuel Pozzi. Né à Bergerac en 1847, il allait vite devenir à Paris LE médecin à la mode, particulièrement apprécié des dames de la bonne société en tant que chirurgien et gynécologue.

Beaucoup d’entre elles, dont Sarah Bernhardt, étaient aussi ses maîtresses et le surnommaient « L’Amour médecin ».

À travers sa vie privée, pas toujours heureuse, et sa vie professionnelle, exceptionnellement brillante, c’est une vision en coupe de la Belle Époque qu’on va découvrir sous le regard acéré de Julian Barnes.

Il y a d’une part l’image classique de paix et de plaisirs et, de l’autre, les aspects sombres d’une période minée par l’instabilité politique, les crimes et les scandales. Un grand récit.

Son avis :
Un livre absolument passionnant du plus francophile des écrivains britanniques .

Julien Barnes déroule le fil (rouge) de la vie de de l’Homme en Rouge, Samuel Pozzi un célèbre chirurgien parisien ( pionnier de la gynécologie grâce à ses recherches partout dans le monde) de la fin du XIX siècle.

Samuel Pozzi est beau, intelligent, cultivé, fidèle en amitié et son existence est prétexte à décrire le foisonnement de la Belle Epoque. L’écriture de Julien Barbes , son érudition sur cette période très riche de la vie parisienne nous entraînent à la découverte de cet homme finalement peu connu.

J’ adore la petite note (comme une excuse?!) en fin de livre, de l’auteur qui reprend une formule chère à Samuel Pozzi « Le chauvinisme est une des formes de l’ignorance », pour regretter « la sortie de la Grande-Bretagne, par égarement et masochisme, de l’Union Européenne » et désespérer du Brexit.

Un ouvrage qu’on ne lâche pas!

Sa note : 4,5/5

Début du livre 32 pages

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