Le petit roi

Couverture du livre "Le petit roi"
Le livre présenté par Jean, “Le petit roi” de Mathieu Belezi, publié une première fois en 1998, et inexplicablement oublié depuis, LePetit Roi est le premier roman de Mathieu Belezi. Il réaffirme, si cela était encore nécessaire, l’importance de cet écrivain, dont le Tripode entreprend à partir de 2023 la réédition de toute l’œuvre.
Réédité le 9 mars 2023 aux éditions Le Tripode
128 pages

Résumé :
Mathieu, douze ans, se trouve confié aux soins d’un grand-père peu causant qui habite seul une ferme dans un coin désolé de Haute-Provence.

Avant d’être confié au vieil homme, il devait supporter au quotidien des parents qui se déchiraient avec une violence insoutenable pour ses yeux d’enfant. La mère a fini par quitter le domicile en laissant l’enfant chez ce grand-père très âgé.

Submergé par un sentiment d’abandon, Mathieu doit s’adapter à cette nouvelle vie, rude pour un garçon de son âge. Un apprentissage de la solitude, du silence, de la cruauté et des émois de la chair.

L’auteur :
Mathieu BELEZI,70 ans, lauréat 2023 du prix des lecteurs à l’Escale du livre
(Bordeaux) pour son 18ème et et dernier roman.

Son avis :
Dans un style élégant, puissant, cru et poétique, Mathieu BELEZI décrit une courte période de la vie du jeune Mathieu, fils unique élevé dans un climat familial d’extrême violence inter parentale, alors qu’en début d’adolescence, il est confié, en haute Provence, par sa mère à un grand-père paysan, veuf et âgé.

Là, ni la beauté des grands espaces, ni les petites joies de leur quotidien rural rudimentaire mais si riche en évidences, ni même la tendresse de ce vieil homme taiseux mais tellement attentionné, ne parviendront à effacer les images obsédantes de ses parents s’entredéchirant, ne sauront domestiquer cette rage dévorante et dévastatrice léguée par son passé privé d’amour et de tutorat bienveillant, et , au final, ne réussiront pas à entraver la marche d’un destin obstinément marqué par l’abandon.

Sa note : 4,5/5

Extrait :
 « Il y a des jours où j’ai envie de fuir. De courir la campagne jusqu’à la ville, d’aller sonner à la porte de l’appartement de ma mère.

Nous avons reçu une lettre. Elle vient d’Espagne ; de Ronda prétend mon grand-père, après avoir déchiffré à la loupe le cachet de la poste. Ma mère y raconte son voyage, et à la fin, dans le maigre espace qui lui reste, elle nous embrasse et espère venir nous voir à Noël.

Voilà ce que je voudrais faire. Sonner à la porte de l’appartement de ma mère et y demeurer jusqu’à ce qu’elle revienne. Peut-être les voisins me nourriraient-ils, peut-être me laisseraient-ils crever de faim. »

Début du livre 6 pages

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