Le cœur serré

Couverture du livre "Le cœur serré"
Le livre présenté par Nathalie L. “Le cœur serré” de René Maran paru le 18 novembre 2021 aux éditions Le Destin
192 pages

L’auteur :
René Maran est né en 1887 à Fort-de-France en Martinique. Il est mort en 1960 à Paris. Publié à de nombreuses reprises par Albin Michel, il a été sacré Prix Goncourt en mai 1921 – ce qui fut un événement car c’était le premier Prix Goncourt sur l’Afrique écrit par un noir.

Résumé :
« On ne se guérit jamais tout à fait de son pays, et jamais de son enfance. » Le jeune Georges Lindre, né au Pérou de parents français, quitte à six ans son pays natal pour Bordeaux où il est placé pensionnaire dans un établissement de Talence.

Après le déchirement de la séparation, il s’adapte peu à peu à cette existence d’écolier délaissé, limitée à des amitiés d’enfance, à des soucis scolaires et à la passion du rugby. Si, comme on le sait, le paysage est un état de l’âme, on entendra mieux les battements de ce Cœur serré qui s’éveille à la vie au cours des descriptions de Bordeaux et du « parc enchanté » du petit collège. S’y exprime l’émoi continu d’un gamin sensible, un peu sauvage, à la fois timide et fier, que l’éloignement des siens porte à se replier sur lui-même, à s’analyser…

De cette enfance – sa propre enfance – dont on ne guérit jamais vraiment, René Maran puise un roman d’apprentissage, qui aborde la complexité de la construction identitaire et les souffrances de l’exclusion. Pourtant, il n’est pas question, dans Le Coeur serré, d’invoquer la couleur de peau comme motif de différence, ellene sera jamais mentionnée dans le récit. Ce qui importe, plus que les grandes causes, réside dans ce mouvement perpétuel entre des origines méconnues et une vie qui semble illégitime , où que l’on soit.

En 1953, juste après son admission à l’Académie Internationale, au journaliste qui lui demande quelle est l’oeuvre la plus représentative de son talent, Maran répond : « Ces oeuvres sont au nombre de deux. Il y a d’abord Le Livre de la brousse, qui est certainement mon chef-d’oeuvre, puis Le Coeur serré »

Son avis :
Le jeune Georges Lindre, né au Pérou de parents français, quitte à six ans son pays natal pour Bordeaux où il est placé comme pensionnaire dans un établissement de Talence. Il ne reverra ses parents que tous les trois ans. Après le déchirement de la séparation, il doit s’accoutumer à cette vie nouvelle et grandir loin des siens.

C’est un roman d’apprentissage poignant (on suit Jo jusqu’au début de l’âge adulte) dans une langue classique très pure. Un régal quant au style et au vocabulaire

Sa note : 4,5/5

 

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