L’amore aux trousses

Couverture du livre 'L'amore aux trousses"
Le livre présenté par Chantal, “L’amore aux trousses” de François Darnaudet paru le 22 septembre 2022 aux éditions Sud Ouest éditions.
272 pages

Résumé :
Le quotidien d’un détective privé n’est pas toujours fait d’affaires trépidantes !

C’est du moins la réflexion que se fait Igor Leroux lorsqu’une élégante sexagénaire se rend à son bureau pour lui demander d’apporter à l’un de ses chers amis de Cognac un simple morceau de bois, preuve de leur amour passé. Igor n’est pas coursier mais il accepte ; les détectives sont comme tout le monde, ils doivent payer leurs factures.

Cette mission en apparence anodine pourrait bien se révéler plus complexe qu’au premier abord, mais Igor n’a guère l’occasion de creuser davantage : il reçoit un étrange appel de Toinou, l’une de ses connaissances, qui lui demande de venir en urgence au Cnam-Enjmin, l’école de jeux vidéos située à Angoulême où il étudie. La communication s’interrompt et quand Igor rappelle… c’est pour apprendre la mort de son correspondant.

Dès lors, les éléments s’enchaînent et les enquêtes se multiplient ; Igor Leroux se retrouve personnellement impliqué dans un imbroglio criminel où il ne pourra compter que sur ses amis les plus proches…

François Darnaudet a écrit trente romans et scénarisé cinq bandes dessinées. Il a collaboré à Hara-Kiri, Fluide Glacial et a publié deux romans chez Fleuve Noir. Il est l’auteur de Zeppelin en danger, co-écrit avec Boris Darnaudet (Rouge Safran), et de Quartier bleu (Le Rocher). Dans la collection SO Noir, il a écrit Le Fauve du meilleur crime, dont l’action se déroule à Angoulême.

Son avis :
Quel plaisir de retrouver le détective privé Igor Leroux et son mentor Nico Danchov, dans cette deuxième aventure le lecteur en apprendra plus sur la filiation d’Igor.

« Le couple père intellectuel-père de vie formé par Nico Danchov et Vincent Leroux n’offrait-il pas finalement des avantages dans cette existence où le trop-plein de références était un bonus. »

D’Angoulême et son Cnam-Enjmin à Cognac et ses domaines très bourgeois, notre détective nous balade.

Morts qui s’enchaînent, traquenards et histoires d’amour sont les fils tendus d’une ville à l’autre.

Roman polymorphe car l’auteur a du talent et sait varier son écriture, lorsqu’il vous narre une scène de beuverie entre potes il n’emploie pas le même style que lorsqu’il vous décrit un synopsis de jeu vidéo ou lorsqu’il vous raconte la période où Boris Vian a vécu une année (1939) à l’École Centrale d’Angoulême, où il fait une virée haute en couleurs à Cognac.

Vous trouverez le lien vous permettant d’assouvir votre curiosité, un document de la main de Boris Vian avec écrits et dessins.

Comme Léo Malet, François Darnaudet sait raconter une ville, son histoire et son présent, nous y sommes vraiment, le quotidien et les modes de vies de chacun vous emportent, nos anarchistes de détectives nous font savourer chaque déraillement de ce quotidien, car noir c’est noir et l’auteur connaît bien cette littérature.

Leroux et Danchov conduisent leurs enquêtes comme leurs motos, de façon nerveuse, libre et emplie d’adrénaline.

De l’humour à la pelle jusque dans les titres de chapitre et de l’amitié.

L’intrigue est tendue jusqu’au final, le rythme est celui d’une course de moto.

Un détective qui trouve son assise et ses galons dans ce deuxième opus.

Un bel équilibre de tensions, d’émotions et d’humour.

En bonus la poésie de Émile Nelligan et une nouvelle Le Dernier Métier de Boris Darnaudet sur le monde du jeu vidéo.

Un roman noir comme je les aime, du style, de la psychologie et surtout une description de notre société pleine d’ironie et des situations qui jonglent entre zones d’ombre et rapports de force.

Je remercie François Darnaudet et les éditions SO noir d’enrichir mon blog.

Sa note : Coup de cœur 5/5

Début du livre 26 pages

 

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