Le livre présenté par François, “les enfants sont rois” de Delphine de Vigan paru le 4 mars 2021 aux éditions Galimard
352 pages
Résumé :
« La première fois que Mélanie Claux et Clara Roussel se rencontrèrent, Mélanie s’étonna de l’autorité qui émanait d’une femme aussi petite et Clara remarqua les ongles de Mélanie, leur vernis rose à paillettes qui luisait dans l’obscurité.
« On dirait une enfant », pensa la première, «elle ressemble à une poupée», songea la seconde.
Même dans les drames les plus terribles, les apparences ont leur mot à dire.
À travers l’histoire de deux femmes aux destins contraires, Les enfants sont rois explore les dérives d’une époque où l’on ne vit que pour être vu.
Des années Loft aux années 2030, marquées par le sacre des réseaux sociaux, Delphine de Vigan offre une plongée glaçante dans un monde où tout s’expose et se vend, jusqu’au bonheur familial.
Son avis :
Originale Delphine de Vigan qui nous étonne en entrainant le lecteur dans un sujet très actuel, celui des youtubeurs avec entre autres leurs auteurs improvisés, (en l’occurrence une femme au foyer désœuvrée, Mélanie) qui peuvent en s’exposant dans leur vie quotidienne (et leurs achats téléguides par les marques) acquérir une célébrité inespérée.
Et lorsque ces youtubeurs entrainent leurs enfants dans cette spirale vidéo sur le vif et ses likes gratifiants, c’est là qu’apparaissent les effets retords sur de jeunes esprits.
C’est au travers d’une enquête policière (menée par une inspectrice très responsabilisée, Clara) sur l’enlèvement d’un des enfants que sont mis à jour les ressorts quelquefois pervers qui aboutissent aux drames, celui d’enfants déboussolés au point de développer des affections psychiques graves dont on ne découvrira l’issue qu’à la fin du roman.
J’ai beaucoup aime “les enfants sont rois” pour cette peinture de personnes ordinaires qui succombent à l’ivresse d’une notoriété illusoire engendrée par les réseaux sociaux au point de ne plus reconnaitre chez leurs enfants associés à ces mises en scène, le malaise dont ces derniers peuvent être victimes au péril de leur individualité en gestation.
Sa note :4,5
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