Le livre présenté par Jean-Pierre “La septième fonction du langage” de Laurent Binet paru le 19 juillet 2015 aux éditions Grasset
496 pages
Résumé :
« Il a rencontré Giscard à l’Élysée, a croisé Foucault dans un sauna gay, a vu un homme en tuer un autre avec un parapluie empoisonné, a découvert une société secrète où on coupe les doigts des perdants, a traversé l’Atlantique pour récupérer un mystérieux document.
Il a vécu en quelques mois plus d’événements extraordinaires qu’il aurait pensé en vivre durant toute son existence.
Simon sait reconnaître du romanesque quand il en rencontre. » Roland Barthes meurt renversé par une camionnette le 25 février 1980.
Et s’il s’agissait d’un assassinat ?
Dans les milieux intellectuel et politique de l’époque, tout le monde est suspect. Jacques Bayard, commissaire de son état, et Simon Herzog, jeune sémiologue, mènent l’enquête.
Remarquable ! François Busnel, L’Express.
On dévore, entre rire et gourmandise intellectuelle. Fabienne Pascaud, Télérama. Fou, drôle et étourdissant. Thomas Mahler, Le Point.
Prix Interallié 2015 Prix du Roman Fnac 2015
Son avis :
Roland Barthes est mort en 1980, renversé par une camionnette, après un déjeuner avec François Mitterrand.
En haut lieu, ( le Président Giscard d’Estaing), on pense qu’il s’agit non d’un accident mais d’un crime.
Mais pourquoi assassiner Roland Barthes et qui est le coupable ?
C‘est ce que va tenter de découvrir Jacques Bayard, un flic à l’ancienne, très peu versé dans le monde des intellectuels.
Pour mener à bien cette enquête rocambolesque, Il va contraindre un jeune sémiologue (genre fac de Vincennes dans les grandes années) de l’assister.
Dans les milieux intellectuels et politiques de l’époque, tout le monde est suspect.
Ce sera l’occasion pour nous de rencontrer, au fil de la lecture : Michel Foucault, Jean Edern Hallier, Bernard Henri Levy, Julie Kristeva, Philippe Sollers, Louis Althusser, Jacques Derrida, Hélène Cixous, Umberto Eco, John Searle, Roman Jakobson, Régis Debray, les services secrets bulgares, Jack Lang, Laurent Fabius, Jacques Attali et d’assister à des joutes oratoires … démentes, voire saignantes, au sein d’une société secrète.
Le ton est vif, ironique, il « égratigne » avec une jouissance non dissimulée, … vous constaterez que Philippe Sollers n’est pas au nombre des amis de Laurent Binet. Je crois même qu’il lui a fait un procès à la suite de la sortie du livre, qui a reçu le prix interallié en 2015.
A la fois érudit et loufoque, ce livre se déguste avec un plaisir jubilatoire. Bien entendu c‘est une fiction, mais où s’arrête le vrai pour céder le pas à la réalité ?…
Sa note : Coup de cœur 5/5
