Discours de la servitude volontaire

Couverture du livre "Discours de la servitude volontaire"
Le livre présenté par Philippe, “Discours de la servitude volontaire” d’Etienne de la Boétie, paru le 1er juillet 1997 aux éditions Mille Et Une Nuits
Traduit en français moderne par Séverine Auffret
48 pages

Résumé :
La Boétie nait à Sarlat en 1530, brillant et précoce, il est nommé magistrat avec dispense à l’âge de 24 ans. Comme Montaigne, il est conseiller au parlement de Bordeaux. Leur intense amitié ne sera interrompue que par la mort également précoce de la Boétie à l’âge de 33 ans.

Il écrit cette dissertation du discours de la servitude volontaire entre 16 et 18 ans.

Et si la domination ne provenait pas tant du tyran que de l’individu soumis ? Cette intuition subversive et fulgurante fonde le discours de la servitude volontaire. Dans cette leçon politique, éthique et morale intemporelle, La Boétie nous invite à la révolte contre toute oppression, toute exploitation, contre l’armature même du pouvoir.

Son avis :
Le coté intemporel et original de l’analyse. La Boétie porte son attention non sur les tyrans mais sur les sujets privés de leur liberté. La Boétie nous rappelle que nous sommes les propres victimes de l’aliénation de notre liberté ou plutôt de notre soumission volontaire :

  • Par habitude ; nous sommes nés et sommes élevés ainsi. « On ne regrette jamais ce que l’on n’a jamais eu. »
  • Un renoncement à la liberté qu’il ne sait pas expliquer et laisse sous la forme d’une question ouverte : « Quelle malchance a pu dénaturer l’homme, seul vraiment né pour vive libre, au point de lui faire perdre la souvenance de son premier état et le désir de le reprendre ? »
  • La pérennité de la soumission est garantie par ceux qui se laissent engourdir par les jeux du cirque et les passe-temps ludiques, par ceux qui se rendent complices du tyran par cupidité et espoir de domination ; la conspiration des complices.
  • La porte de sortie : elle semble psychologique, l’homme doit arrêter de se sentir inférieur à ceux qui le dirigent : «soyez donc résolus à ne plus servir et vous serez libres. »

Citations :
« Il y a trois sortes de tyrans. Les uns règnent par l’élection du peuple, les autres par la force des armes, les derniers par succession de race. »

« Ce maître n’a pourtant que deux yeux, deux mains, un corps, et rien de plus que n’a le dernier des habitants du nombre infini de nos villes. Ce qu’il a de plus, ce sont les moyens que vous lui fournissez pour vous détruire. »

« Or ce tyran seul, il n’est pas besoin de le combattre, ni de l’abattre. Il est défait de lui-même pourvu que le pays ne consente point à sa servitude. Il ne s’agit pas de lui ôter quelque chose, mais de ne rien lui donner. »

Sa note : 4/5

Livre complet à lire

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