C’est pas sorcier

Couverture du livre "C'est pas sorcier"
Le livre présenté par Monique, “C’est pas sorcier” de Guy Rechenmann la 7eme enquête de la série du Flic de papier, paru le 16 janvier 2023 aux éditions Cairn
336 pages

Résumé :
La chaleur accablante qui enveloppe Castéja, le commissariat de Bordeaux, en cette paisible journée de juillet, semble donner le ton à l’enquête à la fois atypique et exotique dont Anselme Viloc, le flic de papier, va hériter.

Entre une histoire inconnue de son Bassin profond, une échappée dans les souvenirs savoyards de sa ville d’adoption, Chambéry, et une plongée dans une forêt primaire gabonaise parsemée de chausse-trappes, toutes aussi imprévues les unes que les autres, Anselme Viloc va devoir faire preuve de sang-froid et même d’une certaine audace.

Son avis :
J’avais déjà remarqué que chaque livre de Guy traitait en plus d’une enquête policière, d’un sujet qu’il nous faisait découvrir.

Mais la nouveauté, c’est un voyage dans les années 1990, en Afrique noire et plus précisément dans la forêt primaire gabonaise et on découvre à cette occasion ce qui s’y passer en matière de magie, de marabout, de sorciers, de féticheurs.

Pourquoi l’Afrique ?

– C’est le berceau de l’auteur qui est né à Libreville et y fut, je cite, « bercé par une guenon » à qui il adresse des remerciements juste après ceux adressés à ses parents Dr et au Dr Schweitzer.

– Mais c’est aussi le lieu ou son entreprenant grand père Fernand, à qui il rend hommage à travers ce roman, se relançadans l’exploitation forestière, après avoir abandonné pour cause de crise financière en 1929, l’exploitation de la forêt et de la ligne de chemin de fer qu’il avait fait construire entre Lacanau et le Cap Ferret pour transporter des pins . Ces arbres étaient destinés aux poteaux des mines de charbon du nord de la France et de l’Angleterre.

Tout ça est bien expliqué dans un chapitre consacré à l’histoire véritable du « Petit train des dunes » qui reliait Lacanau au Cap Ferret.

Pour revenir à l’intrigue, toute l’affaire, démarre de l’appel téléphonique d’un ado perspicace, convaincu que la mort subite de sa tante n’est pas naturelle puisque celle-ci a affirmé à plusieurs reprises avant de succomber, qu’elle était victime : « la Malédiction Africaine ».

Anselme Viloc, connaissait la victime, il s’empare du dossier se voit dans l’obligation pour la résoudre le mystère de partir au Gabon rechercher les causes de cette fameuse malédiction.

Une enquête passionnante, on apprend beaucoup sur

  • la faune,
  • la flore avec les plantes médicinales ou au contraire hallucinogènes et dangereuses voir mortelles
  • les coutumes locales,
  • les cérémonies secrètes,
  • les traditions tribales,
  • les interdits alimentaires et autres curiosités culinaires plutôt spéciales,

Ainsi que toutes sortes de poisons d’origine animal

Mais aussi une certaine philosophie de la vie pratiquée là-bas et qui a son charme.

Donc en conclusion :

  • un dépaysement assuré,
  • du mystère,
  • du suspens,
  • de l’humour,
  • avec une intrigue bien ficelée
  • et une écriture toujours aussi brillante
  • avec une agréable touche de poésie qui ponctue le récit

Sa note : Coup de cœur  5/5

Le début du livre 40 pages

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