Métropolice

Couverture du livre "Métropolice"
Le livre présenté par Jocelyne, “Métropolice” de Didier Daeninckx paru le 24 juin 1999 aux éditions Folio.
240 pages

Résumé :
« L’homme à la valise se tenait immobile au bord de la fosse. Le bout de ses chaussures noires entamait la ligne blanche tracée tout le long du quai. Il haussa les épaules quand le grondement se fit plus précis. […]

Jacques se releva et vint se placer juste derrière l’homme. Il frissonna de froid. La sueur mouillait son dos. La motrice doubla le panonceau de limite des premières classes. Ses mains jaillirent de ses poches et se collèrent sur les omoplates de l’homme qufi bascula dans un cri terrible. […]Il n’avait jamais rien vu de plus gros qu’une motrice de métro. »

Son avis :
Un homme a une valise pleine d’explosifs et doit accomplir une mission terroriste. Mais il est poussé sous une rame de métro par un individu. Qui sont ces deux hommes ?

Le pousseur est-il un tueur fou ? La psychose monte et la police est en alerte maximum. C’est dans ce monde souterrain que vont avoir lieu toutes les poursuites….

Il y a quatre histoires dans ce récit :

  • celle du terroriste,
  • celle d’un pousseur et de sa traque,
  • celle d’une femme commissaire nouvellement nommée et de son adjoint avec leurs difficultés dans leur vie personnelle et professionnelle, confrontés au politiquement correct, aux résultats et à des agents incompétents,
  • celle de deux agents de police, de vrais salauds, paresseux violents.

Ce livre est un des premiers romans de cet auteur, bien qu’édité en 1985 il est toujours d’actualité.

Il nous plonge dans l’organisation d’une attaque terroriste dans le métro parisien et la traque du pousseur. Il pointe du doigt la montée de l’insécurité et des extrêmes, il montre la difficulté d’exercer des responsabilités pour une femme commissaire dans un milieu machiste devant jongler entre hiérarchie, résultats, politiquement correct sans avoir droit à l’erreur.

Les grands thèmes sociétal, social et politique, chers à cet auteur, sont abordés, ils seront plus développés dans les romans suivants.

L’écriture saisissante de réalisme nous plonge immédiatement dans l’atmosphère très particulière de ce monde souterrain avec ces bruits, sa population hétéroclite qui y circule, y travaille ou y trouve refuge.

Un bémol, le roman se termine sur une note noire qui est souvent la marque de cet auteur. Ce sont finalement les salauds qui gagnent.

Sa note : 4.5/5

Début du livre 21 pages

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