Le livre présenté par Nicole, Une étoile en enfer de Guy Rechenmann, paru le 5 mars 2020 aux éditions Cairn.
Résumé :
Fait rarissime, une montagne s’écroule en 1248. Dès lors les crimes commis sur le versant du mont Apremont, dans la vallée de la Chartreuse, ne seront jamais élucidés.
C’est sans compter sur la pugnacité d’Anselme Viloc, le flic de papier, qui, confronté à la fois au mystère du naufrage d’un chalutier d’Arcachon et à la disparition d’une jeune fille du pays partie en apprentissage à Paris chez un cuisinier en devenir, va, non sans mal, arriver à remonter le temps.
Anselme Viloc, le savoyard adopté par le Bassin et ses humeurs, est devenu une référence dans le domaine des « crimes à haute probabilité de non-résolution », c’est son patron le commissaire Plaziat qui l’affirme et il va, encore une fois, nous en faire une brillante démonstration.
Son avis :
Anselme Viloc, originaire de Savoie et adopté par la région Bordelaise, exerce le métier de flic « spécialiste des meurtres non résolus »comme le nomme son supérieur le commissaire Plaziat.
On aborde ce roman en 1248 dans la Vallée de la Chartreuse.
Une montagne s’est écroulée emportant avec elle le lourd secret des meurtres de plusieurs jeunes filles.
Anselme Viloc compte bien élucider ce mystère mais dans un premier temps, aujourd’hui, une autre affaire l’appelle de toute urgence : une jeune fille native du Bassin d’Arcachon a disparu lors de son stage chez un grand Chef Parisien.
Une autre affaire occupe aussi douloureusement ses pensées, un autre drame,
Son drame : le chalutier “Risette”, sur lequel Sylvia Viloc a embarqué pour donner un “coup de main” a fait naufrage près de la côte. Sylvia, Sa raison de vivre, sa colonne vertébrale, est retrouvée vivante mais inconsciente, les poignets attachés à un morceau d’épave.
Le Bassin était calme pourtant ce jour là et l’équipage expérimenté.
Ce que j’aime chez cet Auteur, c’est sa manière très personnelle de toujours surprendre le lecteur.
Son style littéraire narratif très documenté et aussi poétique rend ses romans agréables à lire et les images des lieux et des événements décrits restent longtemps gravés dans la mémoire.
Mais attention, comme l’eau du Bassin d’Arcachon qui apparaît souvent si paisible, le raz de marée est en formation et dès le début du livre, on est pris dans les courants de cette enquête qui ratisse large, des temps lointains jusqu’au quotidien. Les jeux de piste de “Une Étoile en Enfer” m’ont embarquée toujours un peu plus vers des indices inattendus. Ayant déjà lu d’autres romans de cet Auteur, je me suis concentrée sur les signaux et intuitions de l’enquêteur mais je me suis quand même fait avoir !
La vérité était plus diabolique que ce que je pensais et le dénouement m’a flanqué la frousse !
Un sacrée enquête.
Sa note : Coup de cœur 5/5
Extrait : page 33
« Pas très grand et, pour être gentil, la mèche se raréfiant, Plaziat, c’est le boss d’Anselme, au commissariat de Castéja à Bordeaux . Plutôt positif lui aussi et féru de Victor Hugo , il ne manque jamais de rebondir avec, en guise de trampoline, les vers du poète sur les atermoiements de son atypique enquêteur.
Il faut dire que Viloc choisit rarement la simplicité avec son « bureau des rêves « , comme le nomme son mentor, quand il bouscule l’administration avec ses intuitions basées sur le souffle du vent, la force des marées, voire la couleur de la lune. Il a du mal avec l’équilibre entre le conventionnel et la marge. Entre l’évidence et le supposé. Comme en art, l’impressionnisme, le cubisme ou encore l’abstrait ont bousculé les règles en leurs temps, eh bien lui, Anselme Viloc, ne cesse de prendre des contre-pieds. Non pas pour semer une zizanie quelconque, non, parce que c’est comme ça. Son ressenti s’exprime ainsi et les chemins qu’il prend sont souvent de traverse. Allez savoir pourquoi ?Sans doute l’air revigorant du Bassin…. »
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