Le livre présenté par Jocelyne, « Née d’aucune femme » de Franck Bouysse, paru le 10 janvier 2019 aux éditions La Manufacture De Livres.
Résumé :
« Mon père, on va bientôt vous demander de bénir le corps d’une femme à l’asile ».
– Et alors, qu’y-a-t-il d’extraordinaire à cela ?
Demandais-je.
– Sous sa robe, c’est là que je les ai cachés.
– De quoi parlez-vous ?
– Les cahiers… Ceux de Rose.
Ainsi sortent de l’ombre les cahiers de Rose, ceux dans lesquelles elle a raconté son histoire, cherchant à briser le secret dont on voulait couvrir son destin.
Franck Bouysse, lauréat de plus de dix prix littéraires, nous offre avec Né d’aucune femme la plus vibrante de ses oeuvres.
Ce roman sensible et poignant confirme son immense talent à conter les failles et les grandeurs de l’âme humaine.
Son avis :
Un livre noir sombre et à la fois lumineux.
C’est l’histoire de Rose jeune fille fraîche et innocente qui est vendue par son père à Charles qui forme avec sa mère un couple maudit.
Rose décrit sa vie d’une cruauté inouïe dans des cahiers qui sont récupérés par Gabriel qui en apprend l’existence lors d’une confession.
Là démarre ce roman avec des personnages remarquablement décrits : le père de Rose rongée de culpabilité, Edmond le palefrenier lâche, la mère de Charles odieuse et cruelle, Charles le fils violent, Gabriel le prêtre en quête de vérités et accompagné par Charles son sacristain muet.
C’est un livre bien construit avec du rythme et une intrigue policière. La fin est en demi teinte et c’est au lecteur finalement de l’imaginer. Toutefois elle apporte une touche rose dans cette narration très noire.
Sa note : 4/5
Extrait
– « Il se trouvait quelque part plus loin que les aiguilles de ma montre. Cela n’a pas encore eu lieu. Il ne sait rien du trouble. Ce sont des odeurs d’abord, toujours, des odeurs maculées de couleurs, en dégradé de vert, en anarchie florale confinant à l’explosions. Puis il y a les sons, les bruits, les cris, qui expriment, divulguent, agitent, déglinguent. Il y a du bleu dans le ciel et des ombres au sol, qui étirent la forêt et étendent l’horizon… »
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