Le relais des amis

Couverture du livre "Le relais des amis"
Le livre présenté par Nathalie M. « Le relais des amis » de Christine Montalbetti, paru le 5 janvier 2023 aux éditions P.o.l
144 pages

Résumé :
Regarder passer les bateaux sur le fleuve Douro, au Portugal, se promener dans la nuit de Kyoto, voir filer les poissons sous un petit pont de bois de Takayama, jouer au pachinko à Tokyo, marcher sur les rives d’un lac du Colorado, faire un tour à scooter dans Paris, flâner sur une plage normande, ça vous dirait? Ah, les voyages que ça permet, la lecture, ah, l’espace idéal que c’est, un roman, où on peut circuler d’un lieu à l’autre, librement.

Son avis :
Une fugue littéraire qui explose de fraîcheur et de vitalité . Autrement dit, une lecture qui rassérène là où le paysage littéraire se calque sur la société violente et tendue qui traverse notre époque.

En ouverture, une citation de STEINBECK « j’espère que ce sera un livre détendu » définit l’objectif, lecteur si vous cherchez à vous détendre, lisez-moi !

Tonalité donnée, pari tenu, Christine MONTALBETTI prend son lecteur par la main et l’embarque dans les vagabondages de Simon, un écrivain qui attend l’étincelle du premier mot, de la première phrase de son prochain roman. Seulement dans la tête de Simon, « c’est calme plat » .

Alors, il faut secouer Simon, l’aider un peu, l’installer au comptoir du café du village « Le Relais des amis » puis observer, regarder et imaginer les liens que tisse le destin entre ces inconnus qui croisent ou s’évitent au gré de leurs émotions.

Réinventer la vie, se glisser dans la peau des uns et des autres sans règles établies, les suivre à leur insu, basculant de l’un à l’autre, en interrogeant malicieusement le lecteur : « Vous avez une préférence ? »

Et si l’auteure nous mène en bateau, « Restons plutôt avec Lila (je gage que c’est votre choix) « la dynamique fonctionne parfaitement de sorte que nous ne nous ennuyons jamais. Chaque personnage passe le relais à un autre, il devient ennuyeux, on prend la poudre d’escampette et on poursuit un autre chemin, le temps d’épingler leurs caractères ou de croquer un paysage et on repart.

L’escapade littéraire n’a pas de frontières, la page blanche est un gouffre d’où surgit une farandole de personnage au fur et à mesure que l’imagination de Simon s’emballe.
Si l’écrivain est un fugueur, il revient au bercail quand il a noirci toutes les pages de son livre mais avant de nous quitter, il nous propose un dernier cadeau, un happy end !

Proposition qui je l’espère, vous enchantera comme je le fus par cette lecture revigorante.

Sa note : 4/5

Le début du livre 11 pages

Partager c'est aimer !