Le livre présenté par Bérangère, « Ma reine » de Jean-Baptiste Andrea paru le 30 août 2017 aux éditions L’iconoclaste
240 pages
Résumé :
Ma reine est une ode à l’imaginaire, à l’enfance, à la singularité. Dans ce décor jalonné de vallées oubliées et de plateaux infinis, rappelant les paysages de Giono, Jean-Baptiste Andrea campe des personnages cabossés, anormaux; ou plutôt des êtres parfaitement normaux, mais dans un monde où les valeurs sont inversées. Et où rêve et réalité se confondent sans cesse.
De son écriture instinctive et brillante, Jean-Baptiste Andrea livre un texte à hauteur d’enfants. Sans doute son expérience de réalisateur n’y est pas pour rien dans cette façon qu’il a de trouver des images justes et fulgurantes. Ma reine est un texte pictural aux reflets fauvistes, un premier roman cinématographique, dont les images restent longtemps une fois le livre refermé.
Son avis :
Ce livre se lit en le dégustant comme un gâteau à la consistance banale, voire fade, laquelle, dégage, à notre insu, des saveurs craquantes comme des pépites au chocolat, amandes, noisettes, ce qui donne envie de se resservir.
Vous l’avez compris, cet auteur est à découvrir et à suivre.
Ici, il s’agit de deux adolescents, à peine sortis de l’enfance, une fille et un garçon, nés de parents modestes qui oublient de leur dire « je t’aime », qui oublient ou ne savent pas leur prêter des codes et des repaires, qui ne les aident pas à discerner le beau, du moins beau et du pas beau du tout.
Ces deux adolescents solitaires et démunis vont créer de leur rencontre un lien d’intérêt particulier (je ne dis pas d’amour) où le garçon, en toute lucidité, va accepter les rêves, les jeux, les fabulations de l’adolescente. Alors qu’ils manquaient d’assurance, ils vont acquérir des certitudes qui vont anéantir ce lien.
Ce livre interroge sur les différentes causes et façons, inévitables, dont se suicident les 10-15 ans.
Sa note : 4,5/5
