Fenua

Couverture de livre "Fenua"
Le livre présenté par Nathalie, Fenua de Patrick DEVILLE, paru le19 août 2021 aux éditions Seuil
368 pages

Résumé :
La Polynésie se décline en un poudroiement d’îles, atolls et archipels, sur des milliers de kilomètres, mais en fin de compte un ensemble de terres émergées assez réduit : toutes réunies, elles ne feraient pas même la surface de la Corse. Et ce territoire, c’est le Fenua.

Comme toujours chez Deville, le roman foisonne d’histoires, de rencontres et de voyages. On déambule, on rêve. On découvre les conflits impérialistes et coloniaux qui opposèrent la France et l’Angleterre, on croise Bougainville, Stevenson, Melville, puis Pierre Loti sur les traces de son frère Gustave, ou Victor Segalen.

Mais la figure centrale c’est Gauguin, le peintre qui a fixé notre imaginaire de cette partie du monde, entre douceur lascive et sauvagerie. Des îles merveilleuses qui deviendront, vers le milieu du xxe siècle, le terrain privilégié d’essais nucléaires dont le plus sûr effet aura peut-être été de susciter un désir d’indépendance…

Son avis :
Installé dans une case au bord d’un lagon au bout du monde, le plus long voyage depuis Paris, l’écrivain voyageur solitaire, remonte le temps, traverse les océans en suivant les traces des grands navigateurs. Bougainville, La Pérouse, Fletcher et son légendaire vaisseau le Bounty, marins, aventuriers ou scientifiques, la découverte de la Polynésie et de ses archipels enflamme l’imagination et décuple les talents de ces explorateurs érudits et curieux.

Ces îles féeriques sitôt conquises changent les destinées de ceux qui les ont abordées.

Levez l’ancre en 1880 et voyagez en Polynésie, au gré des figures imaginaires ou réelles que le narrateur convoque. Personnages de romans, artistes reconnus, poètes, écrivains, ou personnages historiques, nous croisons Stevenson, Melville, Pierre Loti et tant d’autres.

Parmi eux occupent une place prépondérante, Paul GAUGIN et Alain GERBAULT .

Epris d’aventures, la même quête les anime :

« Ce rêve d’atteindre par la seule ruse des vents les rivages lointains dans la solitude et le silence de la mer «

Un rêve fabuleux qui n’a pas fini de fasciner la lectrice terrienne que je suis !

« Toutes mes entrées et sorties de port furent effectuées à la voile au prix de considérables difficultés. Ce sont ces luttes contre les vents et les courants qui me plaisent tant, qui font qu’une croisière à la voile dans les îles aux passes dangereuses nécessite toutes les qualités du marin. En somme, c’est un art véritable qui disparaît devant le moteur utilitaire » Alain GERBAULT

Sa note : 4/5

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