Elle, par bonheur, et toujours nue

Couverture du livre "Elle, par bonheur, et toujours nue"
Le livre présenté par Elisabeth, « Elle, par bonheur, et toujours nue » de Guy Goffette, paru le 05 mai 1998 aux éditions Gallimard
160 pages

Résumé :
49 ans d’amour ont liés Pierre Bonnard et Marthe, peinte nue 146 fois, croquée nue 717 fois dans des carnets.

Rencontrée par hasard dans la rue, volant au secours de cette femme perdue au milieu de la chaussée, Pierre Bonnard partage sa vie très vite avec cette femme qui se présente comme Marthe de Méligny issue d’une famille d’aristocrates italiens. En réalité, Marthe est Marie Boursin née au sein d’une famille de paysans pauvres du Berry, venue à Paris pleine d’espoir et occupant un poste de fleuriste enfilant des fleurs artificielles sur des tiges métalliques.

Marthe/Marie mal à l’aise dans le milieu fréquenté par P Bonnard où ils côtoient Matisse, Vuillard, Serusier, Gauguin et des représentants du mouvement Nabi l’isole de son entourage car Marie se sentant peu à la hauteur perce sous Marthe.

Elle est pour Bonnard sa muse, son amante, son tout et pour elle rien ne compte que lui. Tous deux sont enveloppés dans un huis-clos dont il se sortira en la trompant peu de temps avec une jeune et blonde modèle, Renée Monchaty qui se suicidera en raison de l’abandon du peintre revenant rapidement vers Marthe.

Son avis :
Le livre est empli des tableaux de Bonnard qui sont égrainés, évoqués, décrits mais paradoxalement à la fin du livre, on ne sait réellement pas grand chose de Pierre Bonnard et de sa compagne qu’il finira par épouser en découvrant son secret, Marthe est en réalité Marie ; nous n’avons pas accès à l’intériorité des personnes, leur intimité n’est livrée qu’à travers la production de l’artiste et nous restons sur notre faim. Marthe est nue mais reste une inconnue sans épaisseur psychologique, Pierre Bonnard dont j’adore la peinture, une silhouette devant ses toiles.

Si le style de l’auteur est poétique et délicat, il ne m’a pas touchée, pas émue ; c’est esthétique mais j’ai eu une impression de superficiel, le sentiment que P. Goffette se regarde écrire.

Sa Note : 3/5

Le début du livre

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