Le livre présenté par Marie F. « Une comédie familiale » d’Isabelle Hausser aux éditions De Fallois 20/08/2003
Résumé :
Et s’il n’y avait qu’un pas de la comédie à la tragédie ? Cette question est l’une de celles que se pose la narratrice de ce roman : chronique des contrariétés de la vie familiale, suscitées par neuf mois de cohabitation avec son père et sa tante.
Des personnages farfelus, mais aux motivations plus compliquées que ne le donnerait à penser une observation superficielle, traversent ce roman en cinq actes, sans cesse oscillant entre réalisme et absurde, entre burlesque et nostalgie, entre vie quotidienne et fantaisie.
Est-ce parce qu’il se déroule en pays belge, patrie de peintres convaincus de l’insignifiance des frontières qui séparent le réel de l’imaginaire ? Ou parce que, malgré sa plume trempée d’alacrité, au détour de son récit, la narratrice oublie parfois qu’elle n’est plus la petite fille dont la présence hante ce roman ?
Sa note : 4,5/5
Extrait
« …pourtant, une nuit, sans raison, je me suis réveillée en plein mer. La nuit était chaude, le ciel au-dessus de moi resplendissait d’étoiles. Les constellations tournaient lentement à écliptique, comme des figures mythiques sur un vieux manège. Dans lointain coulait la lumière vaporeuse de la Voie lactée. L’univers immense s’était déployé devant moi, chassant le paysage rétréci dont je voulais me contenter jusqu’à l’heure de mourir. Avec la beauté, la vérité m’a transpercée : j’étais amoureuse de Paul. Je l’aimais sans limites, désespérément »
« Mais moi, qui ai été élevée par mon père et sa sœur, j’ai poussé dans un seul terreau. Dans mon enfance, j’éprouvais des élans de jalousie devant la profusion d’expressions inconnues, de chants étranger et de contes nouveaux dont disposaient Béatrice et Benjamin. A ces instants, j’entr’apercevais les fragments du monde qu’en partant ma mère m’avait dérobé. Le ressentiment m’étouffait. Je ravalais mes larmes d’éternelle exilée »
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