Le livre présenté par Kitty, “Gustave Caillebotte, l’impressionniste inconnu” de Stéphanie Chardeau-Botteri paru le 15 mai 2023 aux éditions Fayard
300 pages
A propos de l’auteure :
Stéphanie Chardeau-Botteri est experte en œuvres du XIXesiècle et membre de la Chambre nationale des experts spécialisés.
Elle a participé à l’organisation de nombreuses expositions consacrées à Gustave Caillebotte. L’artiste n’eut pas d’enfant mais plusieurs frères, dont Martial qui lui donna deux descendants : Jean et Geneviève. Jean fut abattu à bord de son avion de guerre en 1917, laissant seule Geneviève, unique descendante, dont Stéphanie Chardeau-Botteri est l’arrière-petite-fille.
Résumé :
Il y a tellement de choses à dire sur Gustave Caillebotte (1848-1894). Peintre et Architecte naval.
- Sa famille, d’un soutien indéfectible à commencer par son père Martial qui fut son meilleur mentor. Puis son frère prénommé également Martial qui le soutiendra jusqu’à sa disparition.
- Sa résidence, autour du parc Monceau, de la place de l’Europe et du boulevard Malherbes.
- Son cursus, A 20 ans, bachelier en droit, il part pour l’Italie avec son père. Il rencontre à la demande de son père Giuseppe de Nittis, peintre et ami de son père. Ils visitent ensemble des musées, des ateliers de peinture des cabarets à Naples. A la suite de ce voyage, Gustave Caillebotte décide, avec l’aval de son père, de mettre fin à ses études de droit pour se consacrer à la peinture.
- Ses déboires, ses innovations, son style peu en ligne avec les lignes académiques de l’époque lui vaillent un manque de reconnaissance de son œuvre par ses pairs.
Ses premières œuvres Italiennes : une route à Naples et la route de Naples à Brindisi, sont importantes car elles préfigurent ses innovations picturales, notamment la perspective plongeante.
La toile « Les raboteurs de parquet », huile de 102 x 146 cm réalisée en 1875 et actuellement exposée au musée d’Orsay est une parfaite illustration de son style et de son talent. Elle a été réalisée après la mort de son père, dans l’hôtel particulier familial lors des travaux dans son atelier. Le tableau propose une vue plongeante sur les raboteurs au travail. Il exprime une forme d’exaltation du travail bien fait, à la manière nette et soignée dont le peintre nous montre la scène.
Degas s’exclama en voyant l’œuvre au sol : « Des raboteurs, de simples raboteurs, jamais une telle œuvre ne sera acceptée, ni comprise mais quel talent et surtout quelle audace ! ». A la suite de cette visite Degas présenta Gustave Caillebotte à ses amis dont certains étaient issus de l’atelier Gleyre ( Renoir, manet, Bazille et Sisley) qui laissait une grande liberté artistique à ses disciples.
Après cette rencontre ils formeront le groupe des Batignolles avec en maître Manet, lui-même s’érigeant contre les conventions établies.
Son avis :
Caillebotte m’apparait comme un être généreux, drôle et talentueux. Son histoire, contée dans ce livre rempli d’anecdotes et de tendresse, ne peut que ravir le lecteur et susciter l’envie de découvrir la totalité des œuvres du peintre.
Sa note : 4/5
