« Nabuchodonosor, Roi de Babylone, entre histoire et légende » de Josette Elayi, paru le 09 janvier 2025 aux éditions Perrin.
320 pages
Pour démêler l’histoire de la légende, Josette Elayi a mobilisé les ressources d’une documentation particulièrement riche et les dernières avancées de la recherche.
Dans cette biographie sans complaisance, elle dresse avec talent le portrait d’un roi bâtisseur prestigieux dont la véritable histoire demeurait encore largement méconnue…
La tour de Babel mesurait entre 60 et 90 mètres de haut, sur sept étages avec trois escaliers intérieurs… la bibliothèque de l’Esagil comportait plusieurs milliers de tablettes qui résumaient le savoir encyclopédique de l’Antiquité… les fameux jardins suspendus, si impressionnants qu’ils étaient l’une des Sept Merveilles du monde antique…
Nabuchodonosor, c’est aussi le roi qui a donné son nom à Nabucco, l’opéra de Verdi… et enfin le Nabuchodonosor désigne surtout une très grande bouteille de champagne – cet énorme contenant renfermant pas moins de 15 litres d’alcool
« Son nom seul nous est encore familier. Dans son célèbre opéra, Verdi a rappelé, avec le Chœur des esclaves, un épisode célèbre du règne de Nabuchodonosor II : l’asservissement des Juifs, leur exil à Babylone après la première destruction du temple de Jérusalem.
« Oh ma patrie si belle et perdue », chantent les esclaves du Nabucco qui deviendra le leitmotiv de tous les partisans de la liberté, depuis les hommes du Risorgimento qui, les premiers, s’en sont emparés, jusqu’aux récentes révoltes, en passant par les luttes contre le totalitarisme soviétique.
Mais qui était précisément ce roi de Babylone, Nabuchodonosor II, qui incarne à jamais, dans la mémoire collective, le pouvoir despotique de l’Orient ?
Fut-il le fou et la « bête sauvage » dont nous parle le prophète Daniel ?
Ou fut-il au contraire le roi glorieux que les penseurs grecs ont transmis aux penseurs du Moyen Âge chrétien et que reprendront les auteurs des Lumières et du XIXe siècle ?
Bref, un roi glorieux ou un satrape oriental ?… » Jacques de Saint Victor, Le Figaro
Historienne, diplômée d’hébreu, d’araméen et d’akkadien, Josette Elayi a enseigné aux universités de Beyrouth et de Bagdad avant de poursuivre ses recherches à Paris au Collège de France. Spécialiste du Moyen-Orient pendant l’Antiquité, elle a publié chez Perrin L’Empire assyrien (2021) et L’Empire babylonien(2024).
En 2007, elle a été faite chevalier de la Légion d’honneur pour ses travaux sur la Phénicie.
Partager c'est aimer !