Le livre présenté par Bérangère, La chaleur de Victor JESTIN, paru le 28 août 2019 aux éditions Flammarion. Prix Fémina des lycéens
139 pages
Résumé :
« Oscar est mort parce que je l’ai regardé mourir, sans bouger. Il est mort étranglé par les cordes d’une balançoire ».
Ainsi commence ce court et intense roman qui nous raconte la dernière journée que passe Léonard, 17 ans, dans un camping des Landes écrasé de soleil. Cet acte irréparable, il ne se l’explique pas lui-même. Rester immobile, est-ce pareil que tuer ? Dans la panique, il enterre le corps sur la plage. Et c’est le lendemain, alors qu’il s’attend chaque instant à être découvert, qu’il rencontre une fille.
Ce roman est l’histoire d’un adolescent étranger au monde qui l’entoure, un adolescent qui ne sait pas jouer le jeu, celui de la séduction, de la fête, des vacances, et qui s’oppose, passivement mais de toutes ses forces, à cette injonction au bonheur que déversent les haut-parleurs du camping.
L’auteur : Victor JESTIN , 25 ans, enfance à Nantes, vit à Paris. « La chaleur » est son 1er roman.
Son avis :
L’écriture est belle, travaillée, précise, réfléchie. Nous pouvons penser que l’auteur dispose d’un grand sac de mots et une fois son sujet cadré, maîtrisé, il jette les mots sur la table et, un à un, les choisit pour créer la trame de son œuvre, la résonance du récit, les couleurs de la poésie et la réflexion philosophique : car il y a tout cela dans ce roman.
… et narré avec une force, une précision qui rappelle CAMUS, ou tout au moins un élève de CAMUS, avec en plus la naïveté et le désespoir d’un jeune homme qui n’entend rien au monde et s’en tient à l’écart.
Jusqu’à deux événements…
- la rencontre avec une jeune fille où les aiguilles de (l’amour-joie) platonique taquinent son cœur.
- et la connaissance de la culpabilité quand il est resté inactif et muet face à un acte qu’il aurait pu faire et ainsi sauver une vie.
Coup de cœur pour cette œuvre pour l’écriture, pour la poésie et la philosophie qui s’en dégagent.
Sa note : Coup de cœur 5/5
