Le livre présenté par Sophie, “Ce qui nous revient” de Corinne Royer paru le 2 janvier 2019 aux éditions Actes Sud.
266 pages
Résumé :
Louise Gorki, personnage de fiction, est une enfant de 10 ans, qui sera abandonnée mystérieusement par sa mère. Elle croise son destin avec Marthe Gautier, personnalité bien réelle. C’est 15 ans plus tard que la jeune Louise, étudiante en médecine, rencontre Marthe Gautier à l’occasion de sa thèse.
Marthe Gautier ( 1925-2022) est une femme médecin pédiatre, directrice de recherche a l’INSERM, spécialisée en cardio pédiatrie, elle a joué un rôle essentiel sur la découverte surnuméraire responsable de la trisomie 21 en collaboration avec J.Lejeune et R. Turpin en 1959. Elle sera pourtant surnommée « la chercheuse oubliée » puisque cette découverte est attribuée principalement à J. Lejeune. Il aura fallut attendre 2014 pour que son travail soit reconnu par l’INSERM.
Mêlant une authentique controverse scientifique à un drame familial éprouvant, l’auteure nous questionne sur l’appropriation intellectuelle dont « l’effet Mathilda* » est au centre de ses préoccupations.
*Effet Mathilda (du nom de Mathilda Joslyn Gage, militante féministe américaine), c’est le déni de la contribution des femmes à la recherche)
Son avis :
Le style est parfaitement maîtrisé dans des registres divers qu’il soit narratif, scientifique, le vocabulaire est très élaboré. Ouvrage extrêmement bien documenté.
Très intéressée par l’histoire de Marthe Gautier, je trouve dommage de l’avoir associée à une fiction qui propose un mélange dont on a du mal, parfois, à distinguer le réel de la fiction.
Sa note : 4/5
L’auteure :
Corinne Royer, née le 11 octobre 1967 (55 ans) à Saint-Étienne, est une autrice française.
Corinne Royer est par ailleurs directrice d’une agence de communication et réalisatrice de documentaires.
En 2019, en publiant Ce qui nous revient, elle s’intéresse au destin de la femme médecin et chercheuse Marthe Gautier et s’interroge sur la dépossession de sa découverte du chromosome surnuméraire de la trisomie 21 par Jérôme Lejeune.
