L’arbre du pays Toraja

Couverture du livre "L'arbre du pays Toraja"
Le livre présenté par Nathalie M. “L’arbre du pays Toraja” de Philippe Claudel, paru le 4 janvier 2016 aux éditions Stock.
216 pages

Résumé :
« Qu’est-ce que c’est les vivants ? À première vue, tout n’est qu’évidence. Être avec les vivants.

Être dans la vie. Mais qu’est-ce que cela signifie, profondément, être vivant ? » Un cinéaste au mitan de sa vie perd son meilleur ami.

Cette disparition l’amène à plonger en lui-même, à méditer et à réfléchir sur la mort et sur la part que les morts occupent dans notre existence. Il choisit d’aller au-delà du désarroi et du chagrin.

Entre présent et passé, dans la mémoire des visages aimés et la lumière des rencontres inattendues, L’Arbre du pays Toraja célèbre les promesses de la vie.

Un roman fort, remarquablement écrit et que l’on ferme à regret. Anne Michelet, Version Femina.

Ce livre est une beauté, une délicatesse. Marine de Tilly, Le Point.
Un chef-d’oeuvre. Pierre Vavasseur, Le Parisien.
Un récit terriblement vivant.
Pascale Frey, Elle.

Son avis :
Un cinéaste, la cinquantaine, célibataire mélancolique en panne d’inspiration a pour meilleur ami, Eugène qui est aussi son producteur, une ex qu’il fréquente encore et une jeune voisine qu’il espionne par sa fenêtre comme James Stewart dans fenêtre sur Cour.

Au retour de son voyage d’Indonésie, là où se trouve l’arbre sépulture des enfants morts nés qui donne son titre au roman, il découvre sur son répondeur le message d’Eugène, « tu vas rire, j’ai un vilain cancer »

Eugène l’ami qui est toujours disponible, qui épaule avec discrétion qui est toujours à son écoute va mourir.

C’est un choc, soudain la mort s’invite dans sa vie, menace ce corps qui commence son déclin vers sa dernière moitié de vie. A partir de là, le narrateur laisse libre cours à ses pensées sur la perte de l’autre, sur sa propre finitude, sur ce que signifie être vivant au mitan de sa vie. Il chemine avec Eugène, cet ami absent dont il convoque sans cesse la présence par ses souvenirs. Cet ami qui face à chaque situation difficile de l’existence, lui offrait un livre en lui disant « cela devrait te plaire » une manière de dire qu’il existe toujours un livre qui console ou donne un début de réponse, cet ami n’est plus là, reste à apprendre à vivre avec le chagrin, le manque.

Pourquoi j’ai aimé ce livre ?

Parce qu’il raconte très simplement une belle histoire d’amitié, une histoire triste mais pas sans espoir. Le narrateur se confie mais ne livre aucune certitude, il questionne la vie, la mort, les liens passés et présents, et ses doutes, les partage humblement avec son lecteur-confident.

Il dit la puissance des mots et des livres qui nous accompagnent.

Une lecture facile et vive dans laquelle chacun peut retrouver son propre désarroi face à la mort mais aussi ce désir forcené de vivre qui nous tient et nous oblige à « recomposer « avec la vie .

Extrait : « il me semble aujourd’hui que, grâce à ce récit… je force Eugène à rester auprès de moi.
Le texte devient le lieu de notre amitié… Le texte est devenu l’arbre du pays Toraja »

Sa note : 4/5

Le début du livre 11 pages

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