Le livre présenté par Patricia, “Le parfum de l’exil” d’Ondine Khayat paru le 14 avril 2021 aux éditions Charleston.
448 pages
Résumé :
« Là où s’épanouit le jasmin se trouve la première clé. » Tel est le dernier message laissé à Taline par Nona, sa grand-mère, qui l’a élevée, guidée, accompagnée à chaque étape de sa vie. Celle qui lui a appris à reconnaître tout un univers subtil d’odeurs – chèvrefeuille, amande, terre mouillée… – et à les associer pour créer de nouvelles fragrances. Maintenant que Nona est morte, Taline, terrassée par le chagrin, est seule à la tête de l’entreprise de parfums créée par sa grand-mère.
Sous le massif de jasmin du jardin, elle découvre un carnet en cuir rédigé par Louise, son arrière-grand-mère. Au fil des pages, défile sous ses yeux tout un pan de son histoire familiale : le génocide arménien, la peur, l’horreur, l’exil, mais aussi l’espoir et la renaissance. En levant le voile sur les secrets et les traumatismes du passé, Taline souhaite se libérer enfin des cauchemars qui la hantent pour pouvoir vivre sa propre vie.
De Beyrouth à Paris, un roman puissant et empli de poésie, inspiré de l’histoire familiale de l’auteure, qui évoque les liens mères/filles, la transmission des traumatismes et rend hommage à la capacité de résilience de l’être humain.
Son avis :
Le Parfum de l’Exil est une saga qui se déploie de mère en fille sur quatre générations de femmes. Elle puise ses racines en Arménie et commence à la déportation génocidaire de ce peuple Arménien dès 1915.
L’arrière-grand-mère, Louise qui n’a que quatorze ans à l’époque, fait partie des premiers convois.
Le récit est construit sur un jeu de pistes raconté du point de vue de Taline, arrière-petite-fille de Louise et dernier personnage de la lignée contemporain de notre époque.
Ce jeu de pistes à la recherche du passé en constitue tout le suspense aussi puissant que poignant.
Le cœur de cette histoire raconte comment un grave traumatisme peut se transmettre sur plusieurs générations, comment la grande histoire affecte la petite, celle des individus et des communautés. Il dit comment la question transgénérationnelle s’inscrit en profondeur dans les histoires de vie.
L’écriture d’Ondine KHAYAT est subtile, puissante, poétique et sensuelle.
Un roman renversant et sublime jusqu’à la fin, paru en 2021. C’est un de mes coups de cœur.
Sa note : Coup de cœur 5/5
