La fille de mon meilleur ami

Couverture du livre "La fille de mon meilleur ami"
Le livre présenté par Jocelyne, La fille de mon meilleur ami de Yves Ravey aux Éditions de Minuit 

Sa chronique :
Au départ cela ressemble à une gentille histoire qui se transforme très progressivement en roman noir.

Le personnage principal William Bonnet, qui apparaît compatissant et gentil en décidant à la demande de son meilleur ami juste avant son décès de veiller sur sa filleMathilde, se révèle filou voire malhonnête.

Il va conduire, après quelques réticences, Mathilde qui a un passé psychiatrique, voir son fils Roméo chez son père Anthony qui en a la garde et qui est remarié à Sheila.

A partir de là, la situation plus que trouble des protagonistes va générer une suite d’événements déjantés et improbables sur fond de grève dure chez Rhône Poulenc. William, très machiavélique,saisit l’opportunité de faire un bon coup pour se renflouer mais c’est sans compter sur une Mathilde imprévisible.

La chute est inattendue comme toujours

Dans ce roman on retrouve tout le talent d’Yves Ravey. Il décrit un univers en demi-teinte, un peu gris, un peu glauque, un peu provincial, un peu cynique. Son écriture est efficace sans superflu s’appuyant sur des phrases courtes.

J’ai adoré ce livre que j’ai lu d’une traite.

Résumé :
Avant de mourir à l’hôpital militaire de Montauban, Louis m’a révélé l’existence de sa fille Mathilde dont il avait perdu la trace. Il savait seulement qu’elle avait passé des années en hôpital psychiatrique et qu’on lui avait retiré la garde de son enfant. Il m’a alors demandé de la retrouver. Et j’ai promis. Sans illusion. Mais j’ai promis. Et c’est bien par elle que tout a commencé.

« Les habitués le savent, les néophytes le pressentent d’emblée : on n’est jamais trop minutieux, trop circonspect, lorsqu’on entreprend la lecture d’un roman d’Yves Ravey.

Jamais trop soucieux de la moindre précision atmosphérique, géographique ou généalogique, de la couleur d’une robe, d’un canapé ou du mobilier d’une chambre d’hôtel, d’un modèle de voiture ou du parfum fruité d’un milkshake…

D’où vient que chaque détail, si réaliste et trivial soit-il – et il l’est, très généralement -, fait l’effet tout ensemble d’élément capital et de bombe à retardement subrepticement déposée, affleurant à la surface d’une prose limpide, n’attendant que le bon moment pour exploser et révéler son potentiel funeste ?

Allez savoir, mais c’est ainsi : avant même que s’enclenche véritablement la mécanique de haute précision qu’est toute intrigue d’Yves Ravey, l’attention est aiguë, le lecteur aux aguets – l’oeil écoute. » (Nathalie Crom, Télérama) Ce roman est initialement paru en 2014.

Sa note : 4,5/5

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