Le livre présenté par Sophie, “Heureusement, elle n’a pas souffert” de Bruce Toussaint paru le 5 avril 2023 aux éditions Stock.
160 pages
Résumé :
« Je dois énormément à mes parents. Ils ont fait ce que je suis. »
Les parents de l’auteur ne sont plus là pour entendre cette phrase. Elle donne le ton de ce premier livre dont l’émotion est contenue mais frémissante.
Le père de Bruce a été emporté par un cancer qui ne lui a laissé aucune chance. Il s’est éteint comme il a vécu, avec discrétion.
Quelques années après, c’est sa mère tant aimée, à la personnalité fantasque et drôle, qui meurt dans la rue d’un arrêt cardiaque.
Comment vit-on avec ses morts ? Que faire pour ceux qui restent ? Doit-on se protéger de l’irradiation du deuil et comment y arriver ?
Ce livre tout entier est une déclaration d’amour filial, ce qui n’est pas si courant à l’heure où les familles sont souvent critiquées. Pudique, Bruce Toussaint se souvient d’une enfance française de la moyenne bourgeoisie, que tant d’autres ont vécues, dont on peut aujourd’hui avoir la nostalgie. C’est la douleur de tous, comme l’amour de tous, que l’auteur évoque quand il parle des siens.
L’auteur :
Bruce TOUSSAINT est un journaliste, animateur de télévision et de radio française, il est né en 1973.
Son avis :
Bruce Toussaint a perdu son père d’une grave maladie en 2016, à l’âge de 68 ans. Sa mère est morte à 73 ans, de façon extrêmement brutale en pleine rue alors qu’elle se promenait avec une amie, en 2021.
Dans cet ouvrage, Bruce Toussaint raconte les circonstances de leurs morts respectives, et son deuil impossible. Tout son récit est jalonné de souvenirs d’enfance très heureuse avec ses parents, sa relation fusionelle avec sa mère et avec sa sœur.
J’ai aimé son sujet, sa présentation à «la plage des écrivains », à Arcachon. J’ai été interpellée et séduite. C’est un tendre et chaleureux hommage à sa famille, présenté avec beaucoup d’humour.
Cependant, son écrit ne tient pas ses promesses. Il ne transmet aucune émotion, son style est banal, oralement banal. Il en profite pour « se » raconter, parler de sa réussite professionnelle, de la notoriété dont il bénéficie, de toutes les personnalités qui lui ont témoigné des marques de sympathie.
En conclusion de son ouvrage, il accuse la société ne rien faire « pour ceux qui souffrent du deuil » (page194). Il fait référence à la loi liée aux autorisations d’absence au travail en cas de décès d’un proche, évoque la nécessité d’une assistance psychologique aux personnes endeuillées.
Il mélange tout et s’en tient à du YAKAFOKON.
Bien que son ouvrage ait été accueilli très favorablement par la critique, je n’y ai pas été sensible. Ce sujet mérite mieux.
Sa note : 2.5/5
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